La question de l’emploi demeure en première ligne des problèmes auxquels les gouvernements du monde entier tentent de trouver des solutions. En effet, le chômage a toujours existé, et touche souvent les jeunes en particulier, compte tenu de leur manque d’expérience et de réseau.
La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), organisation regroupant toutes les structures du secteur privé, organise le 21 et 22 avril la 5ème édition de la CGECI Academy – une plateforme d’échanges entre chefs d’entreprises et les acteurs de l’entrepreneuriat (aspirants, apprentis, à temps partiel, confirmés) autour de problématiques ciblées.
En prélude à cet évènement de grande envergure, nous désirons mettre en évidence les enjeux de l’entrepreneuriat pour l’emploi.
L’entrepreneuriat: un facteur de réduction du chômage
Face à une population ivoirienne active de 11 millions et le nombre de jeunes actifs qui intègrent le marché de l’emploi qui croit plus rapidement que celui des postes disponibles pour eux, le constat est clair : l’Etat est dans l’incapacité d’employer toute la main d’œuvre disponible, et il en va de même pour le secteur privé. Or, le chômage a un réel impact sur le bien-être des individus, et il est essentiel de garder les talents mobilisés pour faire croître les organisations.
Quelle solution existe donc pour permettre aux sans-emplois, et aux nouveaux diplômés qui sortent chaque année du système éducatif, de travailler et de rester engagés?
L’entrepreneuriat apparait comme une solution de choix. En créant son entreprise, l’individu se met à son propre compte. Ainsi, en devenant son propre patron, l’entrepreneur endosse des responsabilités et assume des risques, ce qui a pour effet d’accroitre son estime de soi, de lui faire prendre conscience de sa capacité d’action, de valoriser ses compétences et d’en développer de nouvelles. Par ailleurs, en développant son activité, le demandeur d’emploi change de casquette pour devenir à son tour créateur d’emploi.
Bien que la résorption durable du chômage passe incontournablement par l’entrepreneuriat, il n’y a que 17,8% des jeunes diplômés qui s’y intéressent aujourd’hui. Le gouvernement ivoirien a donc identifié cette piste et ne cesse de multiplier les initiatives pour encourager et accompagner les aspirations entrepreneuriales. La dernière en date est le lancement des sous-projets « Aide à la création de Micro et Petites Entreprises (MPE)» qui permettra de former 4000 jeunes à l’entrepreneuriat. Le secteur privé soutient les initiatives du gouvernement à l’instar de la société Total à travers son concours « Startupper », la CGECI Academy par le biais de la « Business Plan Compétition » avec à la clé le financement des projets des lauréats, ceci dans l’optique de susciter la vocation entrepreneuriale chez les ivoiriens.
L’entrepreneuriat créateur de valeur pour l’économie
Au-delà de la création d’emplois, l’entrepreneuriat joue un rôle beaucoup plus important pour l’économie. Par essence, la création d’entreprise repose sur l’identification d’un besoin, qui part la suite va offrir une palette d’opportunités pour y répondre. Cela va susciter la mobilisation de ressources diverses pour créer de la richesse dans l’optique de répondre à la demande. Par exemple, pour répondre aux besoins de financements des personnes exerçant dans l’informel et ne remplissant pas les conditions imposées par les banques, le secteur de la microfinance a éclos. L’entrepreneuriat apporte donc de la valeur ajoutée à l’économie car il permet de faciliter les échanges entre les agents. Il est important de souligner que la création de nouvelles entreprises joue un rôle fondamental dans la croissance économique.
En outre, l’entrepreneuriat accroit la concurrence, ce qui participe à la dynamisation de l’économie. La conséquence immédiate de cette concurrence est l’innovation, car les entreprises naissantes arrivent sur le marché avec de nouveaux concepts, poussant celles existantes à sortir de leur zone de confort et à proposer de nouvelles offres.
Enfin, la montée en puissance de l’internet en Afrique, et le succès que rencontrent les services en ligne, comme en témoigne les investissements récents dont bénéficie Africa Internet Group et ses différentes plateformes (jumia, everjobs, lamudi, carmudi, vendito etc) a bouleversé les habitudes d’achat des populations. Cela pousse les entreprises existantes à s’adapter à ce nouveau mode de commercialisation et offre des débouchés aux petits commerçants.
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