Jeune étudiante en fin de cycle, Lise est une passionnée de mode. Avec quelques amis, elle a décidé de se lancer dans l’entreprenariat en créant une entreprise de confection et réalisation d’articles de mode. Cette aventure démarrée sur Facebook est en passe de devenir une vrai industrie.

Découvrons son parcours.

Femmes & Entrepreneures : Pourriez – vous vous présenter à nos lecteurs ?

Lise Srè : Je suis Mlle Lise Esther Srè, créatrice de mode, étudiante en fin de cycle Ingénieur QHSE (qualité hygiène sécurité environnement).

F&E : Quel est votre parcours professionnel ?

LS : Je suis Créatrice de mode, Fondatrice et Directrice Générale du « GROUPE CHAP-CHAP ».

Actuellement Assistante qualité dans un cabinet de la place.

F&E : Quelles motivations vous ont poussé à vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
LS : L’esprit de créativité, l’amour du travail, ma détermination et ma passion pour la mode m’ont emmenés aujourd’hui à entreprendre et monter mon propre business.
F&E : Présentez – nous votre structure

LS : Le « GROUPE CHAP-CHAP » commercialement connu sous le nom de « ARTICLES CHAP-CHAP » est spécialisé dans la création, la vente de vêtements et d’accessoires pour hommes, femmes et enfants. L’entreprise est organisée en 6 entités que sont :

• la direction
• la production
• le service e-communication- et marketing
• le service après-vente
• la gestion financière
• le service vente-livraison.

En effet, nous avons débuté le 24 juin 2014 via une page Facebook administrée par la directrice que je suis, en lançant notre première collection baptisée « Addis-Abeba » adoptée par tous aujourd’hui. Cette accrocheuse collection nous a permis d’habiller des artistes de renoms tels le groupe Magic System à l’occasion de leur dernier concert ici à Abidjan, des animateurs télés, des journalistes, et bon nombre d’ivoiriens et étrangers fan de la culture africaine. Depuis, nous avons sorti d’autres collections qui ont boostées notre chiffre d’affaire. Nous nous distinguons par la qualité de notre matière première, nos services et les détails des finitions sur lesquels je m’accentue beaucoup.

F&E : Dans votre activité, quels sont les défis auxquels vous faites face ?

LS : Nous faisons face à beaucoup de défis. Mais je pourrai citer la concurrence, la contrefaçon et le stress…

F&E : Comment vous organisez – vous pour allier vie de famille et vie professionnelle ?

LS : Tout est une question d’organisation comme vous le dites. Je débute dans le monde des affaires et c’est vrai que mes activités prennent une bonne partie de mon temps. Lorsque j’ai une commande et que je donne un délai, je m’implique vraiment pour que le produit et le service soient de qualité pour la satisfaction du client.

Mais je me donne toujours des moyens pour passer de petits moments calmes et agréables avec mes proches.
F&E : Dans votre vie d’entrepreneure, quels sont les difficultés que vous rencontrez le plus souvent ?  Comment vous en sortez-vous ?

LS : Notre réel problème c’est le financement. Aujourd’hui je n’ai pas de locaux de confection et d’exposition propre à moi. Je manque d’équipements. Je travaille souvent en sous-traitance avec certains couturiers et je suis dans l’incapacité de faire des stocks. Il est donc difficile de participer à certains galas, expositions et autres évènements auxquels nous sommes fréquemment conviés. Alors que ces occasions sont pour nous un moyen efficace de faire connaitre nos différents produits.

Par ailleurs, je ne fais pas de cette insuffisance un handicap, je m’appui sur DIEU et mes petits fonds de commerce pour lutter au jour le jour en mettant en place des stratégies afin de nous permettre de satisfaire la clientèle qui ne fait que s’accroitre.

F&E : Que pensez-vous de l’entreprenariat féminin en Afrique et surtout en Côte-d’Ivoire ?

LS : L’entreprenariat semble être réservé aux hommes. Mais aujourd’hui, beaucoup de femmes Africaines se lancent dans les affaires et les hommes sont sans doute émerveillés par notre énorme capacité à appréhender et à anticiper sur l’avenir de notre continent. Qu’elles soient mariées ou pas, les femmes sont présentent dans les différents secteurs d’activités de la Côte d’ivoire. Leur première motivation est souvent l’envie de se prendre en charge et de lutter contre la pauvreté.

Cependant, tout comme moi, elles sont confrontées au manque de soutien financier. Une chose est de créer et une autre est d’entretenir et améliorer cette création.

J’aimerais à cet effet, lancer un appel à l’Etat ivoirien qui gagnerait à faire confiance aux femmes qui entreprennent pour ne pas freiner notre élan et engouement car nous contribuons aussi au développement de notre pays. Il serait judicieux de trouver une formule adaptée afin de rendre plus accessible les banques nationales pour un soutien marquant à toutes ces femmes battantes du pays.
F&E : Quels sont vos conseils à l’endroit de toutes les femmes ou jeunes filles qui souhaitent se lancer dans l’entreprenariat ?

LS : J’aimerais qu’elles sachent que rien n’est facile dans la vie, encore moins l’entreprenariat. Mais rien n’est impossible à celui qui croit. Accrochez-vous à vos rêves, prenez votre courage à deux mains et lancez-vous. Je le dit toujours à mes copines: «  Quoi que vous rêvez d’entreprendre commencez-le car l’audace a du génie, du pouvoir et de la magie »

En somme, l’entreprenariat féminin est très prometteur, un jour l’on dira que par la puissance des femmes, l’économie ivoirienne s’est relevée et cela commence par chacune d’entre nous. Femmes, la Cote d’ivoire a besoin de nous.

Pour toutes vos commandes, contactez le Groupe Chap Chap aux adresses suivantes

Mobile : (+225) 48055147 / 08 90 75 81 / 02 72 80 65
E-mail : groupechap@gmail.com / lisesre@gmail.com
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